Définitions

Nous enrichirons cette page au fur et à mesure de quelques définitions basiques afin de permettre une meilleure compréhension de certains articles.


Agence de notation

Une agence de notation est une société dont le métier est d'évaluer la qualité d'un émetteur de titres de dette (entreprise, état, etc..). L'agence note donc la solvabilité de l'emprunteur, c'est à dire la capacité de cet emprunteur à rembourser sa dette à l'échéance. L'emprunteur peut lui-même demander à être noté s'il sait qu'il est en bonne santé financière, car une bonne note sera synonyme de taux d'emprunts faibles. Il faut cependant garder à l'esprit que le travail effectué par les agences de notation est rémunéré (comme tout travail me direz-vous), et qu'on peut donc s'interroger sur l'objectivité des notes qu'elles attribuent selon celui qui est noté et celui qui paie l'étude. On se souvient par exemple que les 3 grandes agences de notation américaines que sont Moody's, Fitch et Standard & Poors' notaient AAA (la meilleure note possible) tous les produits financiers pourris qui se sont effondrés lors de la crise des subprimes fin 2007. On peut aussi se ranger derrière leur propre ligne de défense lorsqu'elles ont été auditionnées par les parlementaires américains : "nous ne faisons qu'émettre une opinion, personne n'est obligé de nous croire"...

Bâle III :


Bâle III est une réforme mise en œuvre par le Comité de Bâle qui vise à renforcer le niveau et la qualité des fonds propres des banques.
Bale III prévoit également d’améliorer la gestion du risque de liquidité bancaire avec la création de deux ratios de liquidité (un ratio de liquidité à un mois et un ratio de liquidité à un an).
Bâle III stipule, enfin le renforcement des exigences prudentielles relatives au risque de contrepartie.


Point de base (ou bps en anglais) :

Vous lisez parfois que les taux d'emprunt de tel ou tel pays ont monté ou baissé de 50 points de base, kesaco : 1 point de base est égal à 1 centième de point de pourcentage..
Ainsi lorsqu'un taux passe de 5.25% à 5.50%, on dit que le taux a progressé de 25 points de base.

CDS :

Credit Default Swap (en anglais) : c'est en fait, pour simplifier, un contrat d'assurance sur un crédit. Petit cas pratique : un pays émet un emprunt pour 3 milliards d'euros. Des entités (compagnies d'assurances, banques, fonds de pension, etc..) vont "acheter" cette dette émise. Ainsi une banque va par exemple acheter l'équivalent de 500 millions d'euros, échéance 10 ans, avec un coupon de 5.85%. Concrètement cette banque fournit dont 500 millions d'euros à ce pays, et ce pays lui paiera chaque année 5.85% d'intérêts. Au bout des 10 ans, le pays remboursera la valeur initiale, soit 500 millions d'euros (notez au passage que le pays en question paiera donc chaque année 29.35 millions d'euros d'intérêt sur cet emprunt, c'est à dire 293 millions sur 10 ans). Au bout des 10 ans, le pays aura donc remboursé 500 + 293 soit 793 millions au prêteur. Il ré-empruntera pour pouvoir rembourser.. Mais au moment de prêter, la banque se dit qu'il y a peut-être un risque que le pays en question ne puisse pas rembourser. Elle va donc passer un contrat avec un vendeur de CDS, et payer une prime d'assurance à ce dernier, chaque année. La valeur du CDS s'exprime en points de base, et plus le risque semble élevé, plus le montant de la prime sera élevée. Si jamais il y a un "évènement de crédit", c'est à dire que l'emprunteur ne peut effectivement pas rembourser, alors celui qui a vendu l'assurance à la banque s'engage à lui verser la somme garantie par le contrat d'assurance.
Ces merveilleux "dérivés de crédit" ont été inventé par JP Morgan dans les années 90. Ceux qui vendent ces CDS ne sont pas obligé de mettre en réserve la somme qu'ils devraient payer au cas où l'événement de crédit se produirait. Ils empochent donc les primes sans être en mesure de pouvoir forcément jouer leur rôle d'assureur. Pire, on peut acheter ou vendre un CDS sans avoir le crédit couvert par ce contrat. C'est un peu comme si je pouvais souscrire une assurance sur la maison de mon voisin.. Et encore pire, ces CDS s'échangent de gré à gré sur des marchés non réglementés. On estime qu'il y a actuellement l'équivalent d'environ 50 à 60 000 milliards de dollars de CDS qui circulent..

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